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Tube
2004-08-02 - Par Olivier Bonenfant

Note: 30% - Tube est un film d'action au look prometteur et aux critiques favorables qui vient de la Corée du sud. Les films de la Corée du sud depuis 2 ans sont tout simplement sublimes. Variés (Wonderful days, Lies), intenses (Save the green planet, Sympathy for mister vangeance), et intelligents (Old Boy, JSA), les films de la Corée ces temps-ci c'est du cinéma différent et moderne. Un film "à l'américaine" avec des terroristes qui prennent un métro et ses passagers en hostage semb...
 


 
 
 


 
La suite

Tube ressemble plus à une histoire improvisée par un enfant de 10 ans jouant avec des légos dans son sous-sol qu'un vrai film d'action. Pour être encore plus précis je devrais ajouter à cette métaphore que les légos sont plaqués or et que le garçon de 10 ans en question vient d'écouter en ligne Armaggeddon, Speed 1 et 2, Money Train et Die hard 2 et 3. Évidemment, je considère que d'écouter tous ces films les uns après les autres peux causer la mort instantanée ou peut donner envie de s'acheter une Civic et d'y poser des néons mauves. Tube, qui se est finalement un mélange grossier de tous ces films, peut aussi causer la mort instantanée et peut donner envie de s'acheter un train.

Un terroriste du nom de Monsieur T (Mister T) prend en hostage un train et ses passagers et menace de tuer tout le monde et faire exploser des gares et une centrale au gaz si l'ancien premier ministre ne se suicide pas pour payer pour ses crimes passés et pour mettre fin à la corruption gouvernementale. C'est un policier courageux mais qui ne respecte pas vraiment les procédures policières qui a un duel à finir avec Monsieur T, dont la femme avait été tuée justement par ce policier. En fait, ce policier est un détective. Il fait des descentes de police seul et sans mendat, il se sacre complètement des juridictions, il frappe ses supérieurs et autres "guerriers" de l'équipe tactique, il ne parle que très peu avec les membres de son équipe, il se bat avec des suspects sur des rails de métro pendant l'heure de pointe. Évidemment, il est aussi célibataire et il essaye d'arrèter de fumer. C'est probablement l'archetype du détective-héros-détraqué le plus grossier possible.

Mais contrairement aux autres archetypes dans son genre, une fille très jolie lui tourne autour. Elle aussi est un peu étrange voire même idiote; elle voue un culte au policier et va même jusqu'à entrer par infraction dans son appartement pour lui faire son ménage. Fantastique, on comprend tout de suite que c'est une fille à marier et qu'il y a des bonnes chances que des liens amoureux se tisse entre eux.

Comme c'est devenu tradition dans les films asiatiques, les personnages sont en quète d'identité ("Qui suis-je? Quel est ma place dans la vie?") ou divaguent sur des sujets divers. Elle se contente de piquer des crises de temps en temps, de pseudo-philosopher ou de prétendre qu'elle connait les sentiments et la vie de tous les hommes en ne regardant que leurs épaules. En plus que ces passages sont complètement ridicules, ils n'améliorent pas du tout les dialogues qui sont aussi raffinés qu'un crachoir. Aussitôt qu'il y a du danger, notre héros est le premier à parcourir la moitié de la ville sur une moto qu'il a évidemment réquisitionné pour ensuite entrer dans le métro en moto, sauter par dessus les guichets et continuer debout sur la moto en poursuivant un métro quittant la station. Notre héros est aussi capable de courir aussi vite que les voitures ou les trains, il pratique le sharpshooting avec des fusils d'assault et il saute et se promène sur le toit des métros en pleine vitesse.

Mais son adversaire est aussi un adversaire de taille. Dès les 5 premières minutes du film, Mister T et son copain débile tuent à eux seuls une équipe entière de SWAT hyper entrainés qui les entouraient! En fait, après une fusillade dans l'aéroport, ils passent une grande porte, aboutissent dans un grand hall et poursuivent leur chemin dans le milieu des SWAT qui les tiennent dans leur visée et qui forment un cercle autour d'eux. Malgré tous les morts, il semble qu'aucun des 15 SWAT n'ait le réflexe de leur ordonner de jeter leurs armes ou de tout simplement tirer sur eux. Mister T exploite ce nonsens et fait exploser quelque chose au loin comme diversion. Magiquement, il tue des SWAT, sort de leur champ de vision et se retrouve à couvert sur le bord d'un mur du hall qui fait un bon 40 mètres de diamètre. Regarder cette scène donne la même impression que de se faire dire à 25 ans par un oncle saoul que le père noel existe. Mister T continue à être à couvert des balles d'une dizaine de SWAT en restant planté dans le milieu d'un hall en tirant.

Dès que Mister T et son acolyte prennent possession du métro plus tard dans le film, les SWAT inventent des plans débiles et finissent toujours par mourir comme des cons. Dans le duel entre notre héros et Mister T, les deux antagonistes vident leur chargeurs dans une vitre pare-balles les séparant l'un de l'autre. Ensuite, bien embètés de ne pas s'être rendu compte qu'ils ont gaspillés tous leurs balles d'un coup, ils s'avancent l'un vers l'autre et se "terminent" dans un duel en corps à corps solide. Ce genre de scène arrive toujours dans le film: un événement stupide se produit servant à une cause précise. Ici l'objectif était donc de montrer les deux héros se battre à poings nus, pour ça, les deux héros vident leur balles dans le vide et tous les fusils et les balles en surplus se volatilisent aussi.

J'allais oublié de vous parler des néons du métro qui passent en mode clignotement aussitôt qu'il y a de l'action ou un combat à main nues. Bref, voilà, c'est fait.


Le film est une accumulation de nonsens et de conversations débiles entre personnages. Au niveau technique, c'est impeccable, qualité visuelle excellente, chaque plan est évocateur, les séquences dans le métro sont impressionnantes et les effets spéciaux sont excellents (voir: l'explosion d'une station/gare de métro). La trame sonore est efficace et montre beaucoup de ressources. Cependant, on dirait que tous les thèmes ont été pris sur un album dans le genre "Armaggeddon greatest hits". Les musiques romantiques sont tout simplement atroces.

Baek Woon-Hak, réalisateur, à surement beaucoup de talent, mais, ici, se contente d'avoir réalisé un film au scénario faible, incohérent et risible. En plus, n'osez même pas écouter ce film en version doublée en français: immonde, imbécile, insultant.


2004-08-02 - Par Olivier Bonenfant

La face cachée
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