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Fantasia 2006
2006-08-02 - Par Olivier Bonenfant

Je m'improvise critique; je vais updater ce post après chaque film vu. Encore une édition fantastique de Fantasia.
 


 
 
 


 
La suite


A Bittersweet Life
Attente: 9/10 - Final: 8/10

Vanté comme étant un des meilleurs film de revanche des dernières années et un film d'action brutal et poétique, je m'attendais surtout à quelque chose de complètement renversant. J'ai plutôt découvert un film magnifiquement filmé mais qui n'apportait rien de vraiment nouveau au genre. Beaucoup d'aspects individuels interessants mais encore une fois pas tout à fait nouveau. L'esthétisme fait très Corée du Sud; appartements mal famés mais hyper décorés, urbain, sombre, borderline futuriste. Grosses influences de OldBoy au niveau de la férocité aléatoire des combats; tiens, un bout de bois en feu, un marteau, une lampe, un autre gars. Et les exécutions sont toujours glaciales... Même chose à la poésie inérente et au tourment du personnage principal... très très Old Boy, Save the green planet, Sympathy for... . Par contre c'est toujours convainquant, on croit réellement au playboy redoutable et tueur à gages aux émotions refoulée ou bien on croit à chaque moment de souffrance physique ou psychologique des personnages. C'est pourquoi je répète que le film n'a pas échoué en aucun point, c'est juste une recette assez connue et la fin àla Scarface avec un personnage principal qui est un tank.

J'ai eu un malin plaisir à me dire après coup que cette orgie de sang et de morts s'est produite qu'à cause d'une seule et unique fille. Du dérapage total causé par un pauvre type qui voulait contrôler sa copine. Jalousie mal placée, oh que oui.

Tokyo Zombie
Attente: 8/10 - Final: 8/10

Film d'apparence mainstream avec plein de jokes de sexe douteuses. J'ai adoré. J'ai simplement regretté la cassure vraiment intense qui arrive au milieu du film dès que film fait un bond soudain de 5 ans. Même si c'est très drôle et bien expliqué, le film ne se transorme pas pour le mieux. Après s'être habitué et que le rythme reprenne graduellement, on se refait bombarder de jokes un peu comme c'était au début du film pour finalement se faire servir une finale hyper drole, ouf.
Au menu, il y a plein de sensibilités japonaises: la fin du monde, personnage principal avec une quète indérogeable pour changer sa vie (en allant en Russie), promesses tenues à un ami mort, amitié pleine d'émotions entre deux hommes, abus physique dans la jeunesse, pervers en tout genre, schoolgirls, l'élève qui doit dépasser le sensei etc...
Bref, les aventures toutes simples et, oui, touchantes de deux personnages assez débiles.

Citizen Dog
Attente: 8/10 - Final: 8/10

Un film plaisant mettant en vedette 2 personnages, gars + fille, pas très futés. Le charme du film réside dans la créativité... ces moments d'émerveillement face au trucs de tous les jours et la façon nouvelle de le voir ou face aux choses qui ne se peuvent tout simplement pas mais qui sont d'un charme fou (l'épisode du doigt ou le taxi-moto mort vivant à cause d'une pluie de casque). L'histoire est toute comique et la fin est ultra mélo/cute. Le film s'essoufle à plusieurs moments mais bon, c'est tellement cute et plaisant au bout du compte.

Funky Forest
Attente: 9/10 - Final: 9/10

Un régal de film de fou. Je me suis lancé dans le film sans avoir lu le synopsis, j'ai très vite appris que c'était un collage d'histoires toutes sympatiques et très entraînantes qui formaient un film complet et plus concis que je m'attendais. C'est surtout le traitement qui fait toute la différence; personnages colorés et drôles avec une foule de messages cachés ou moins cachés sur les relations homme/femme. Aussi parsemé de trip musicaux de DJ vraiment peu subtils. J'ai trippé, j'ai voyagé. Coup de coeur à date. GUITAR BROTHERS!!!

Strange circus
Attente: 5/10 - Final: 7/10

C'est sans aucune attente que j'ai trouvé le film visuellement réussi et avec une fin assez astucieuse pour ne pas me décevoir malgré quelques faux retournements inutiles. Dès l'introduction, le réalisateur ne prend pas de temps à nous dire qu'il souhaite qu'on vaumisse à la fin du film. Pendant le film, la moitié de la salle riait, et l'autre grincait des dents face à cette histoire sordide et tordue d'abus d'une fillette avec une narration de la fillette elle-même ou d'elle devenue ensuite femme et/ou femme dans le corps d'une fillette. Heureusement pour nous, les scènes d'abus ne tombent pas énormément dans le mauvais goût (quoique), étrangement, c'est les scènes de sang et de trippes qui semblent gratuites et inutilement ajoutées au montage. Malgré tout, l'histoire mène à quelque chose, il y a un punch, une intrigue qui cherche désespérément à mélanger vérité et fiction et qui réussit plus souvent qu'autrement. C'est pas un film que j'ai aimé voir (et que je ne voudrais surtout pas revoir) mais j'ai bien apprécié l'expérience.

Meatball machine
Attente: 6/10 - Final: 7/10

Plus bas budget qu'attendu. Sûrement aussi sanglant... mais en terme de personnes différentes qui se font tuer, le dead-count reste bas. On voit surtout deux amoureux mutants s'entretuer et s'entre-saigner pour la majeure partie du film. Comme il n'y a pas grand chose à décortiquer je résume; les costumes sont incroyables, la caméra est épileptique, l'histoire est secondaire, les effets spéciaux sont très peu élaborés, la musique est passable/poche, les scènes de gore sont parfaites et la fin est ridicule mais délicieuse.

3 mighty men
Attente: 7/10 - Final: 9/10

Évidemment que ma note est surtout une note de plaisir, pas une note de qualité de réalisation ou de production. Bref, un film hilarant... rempli de touches magiques qui ne s'imitent même pas dans un film parodique. Du gros gros fun.

Shinobi
Attente: 7/10 - Final: 9/10

Épique, dramatique, mélo, agité... je m'attendais à un film d'amour typé... Shinobi c'est un film d'amour typé, mais aussi tellement plus. Scènes d'action malades, personnages interessants, esthétique hyper soignée, réalisation impeccable (sauf pour l'horrible scène de poursuite à cheval). J'ai adoré, un film de qualité. Rien à ajouter.

Glamorous Life Of Sachiko Hanai, The
Attente: 10/10 - Final: 6/10

Le résultat: une facture aussi tordante que subversive, aussi explosive politiquement que glorieusement perverse et étrangement profonde". Plein de paroles élogieuses et de critiques positives pour un film qui finalement laisse sur sa soif. Un film très aléatoire et particulièrement inesthétique pendant les scènes de baise. Très long par moments, amusant pendant d'autres, je vois surtout le film comme une occasion ratée de vraiment avoir fait un mini film culte comme le prétend le guide officiel de Fantasia.

The Art of fighting
Attente 8/10 - Final: 8/10

Surtout vendue dans la bande annonce comme une comédie toute réjouissante mettant en vedette un souffre douleur et un vieux mentor qui s'unissent pour que le souffre-douleur puisse prendre sa vie en main et affronter ses assaillants, une bande de cons à son école; genre de gang de rue. Le film c'est exactement ça moins l'aspect comédie. C'est évident qu'il y a quelques rires par ci et par là mais le film ne se dévoue absolument pas à notre rire. Le film s'oriente surtout sur des moments humains, et voire même très tristes. Encore une fois, vu l'orientation dramatique du film à chaque fois que le héros Byeong-tae se fait tabasser par le gang de l'école c'est loin d'être comique ou réjouissant. C'est justement cette intensité qui fait rapidement monter une rage en nous et dès les premiers moment que Byeong-tae réussit enfin à se défendre un peu on éprouve de la fièreté même si c'est relativement raté. Le récit est réaliste, plein de petites joies, de magie mais déceptions; on ne peut que chialer face à plusieurs injustices réalistes du film. Une belle morale, deux acteurs passionnants (élève et mentor), beaux dialogues, j'ai bien aimé.

the iDol + Sukeban Boy + Negadon
Attente 8/10 - Final: 9/10

Un après midi pleine de surprises et de trucs douteux comme on retrouve seulement à Fantasia. the iDol est un film de 1 heure qui transpire la passion et l'intéret de son réalisateur. Le récit est bien raconté, ingénieux mais simple à la fois. Un extra-terrestre donne une figurine étrange à un sans-abri, celui-ci se la fait voler par un collectionneur/vendeur. Le personnage principal du film est un Otaku gêné et maladroit qui achète finalement cette figurine étrange pour un prix fort. Cette figurine change rapidement sa vie quand il passe une journée avec son idole j-pop préférée et qu'ensuite il perd son emploi, sa copine et qu'il se retrouve face à rien sauf cette étrange figurine. Dans le film il y a une jolie morale et un punch interessant. Tout le film, même dans ses moments les plus tristes, est sous le signe de la légèreté et le "cute"; très humain. J'ai regretté quelques grosses grosses longueurs dans le film mais bon, l'effort est là quand même.
Sukeban Boy est vulgaire, croche, dépravé, gratuit mais sacré bon divertissement. Entre les scènes douteuses entre Sukeban Boy (un gars avec un corps et un visage de fille mais qui a aussi un pénis, ouf) et son père farfelu et pervers dans la baignoire et les scènes sanglantes de coupage de jambes, on comprend vite que c'est n'importe quoi. La magie dans ce genre de film c'est de faire des obsénités qui sont drôles et qui nous font embarquer même si moralement c'est très douteux et ici c'est une réussite; que ça soit les fusils qui sortent des seins, le club d'humiliation de schoolgirls, les jokes lesbiennes, les épingles sur les mamelons, les collants mauves, les replays interminables sur des seins qui bougent ou le sublime générique final. J'pense que toute la salle aussi a embarqué... beaucoup plus que le maudit Glamorous life of Sashiko Hanai. Negadon j'ai aussi adoré, surtout comme exercice technique. Glow volumétrique, depth of field réaliste, effets d'eau et de particules super; mes yeux se sont régalés. Pour le reste, l'histoire est super simple: scientiste travaille sur grosse machine, erreur tue sa fille, scientiste reste réclus, monstre arrive d'autre planète, scientiste embarque dans grosse machine et se sacrifie pour tuer gros monstre. C'est tout mais c'est bon.

Junk
Attente 6/10 - Final: 8/10

Je m'attendais à ce que ça soit formulaique; un film avec un tueur en série en liberté. C'EST RUSSE ça ce peut pas. Non seulement il est en liberté, mais il se cache dans une ville fantôme où les seuls habitants sont vraiment tous des malades et/ou des personnages de film d'horreur. Le cinéma russe est unique et on peut dire là même chose du cinéma Coréen ou Japonais ou Francais... Avec Night Watch, Day Watch, Junk ou leur prochain film Paragraph 72 on sent qu'on touche à du matériel russe et à une personalité cinématique russe et ça fait du bien. À la fin le réalisateur et le producteur nous confiaient que la russie c'est un pays dur et que ça transpirait dans le film. En effet, que ça soit la poursuite de voiture brutale, les habitants fous, l'homme masqué sur son cheval et l'abus total de vodka on sent la russie. C'est hyper bien filmé, la tension est omniprésente, quelques revirement sont très ingénieux, mes seuls regrêts sont une fin qui manque de tonus vis à vis tout le reste et une scène très longue servant à nous placer dans un dilemme moral face au tueur en série recherché. La scène marche moyennement, ce qui fait qu'on embarque moins dans sa soudaine sympathie pour lui.

Synesthesia
Attente: 5/10 - Final: 6/10

J'ai plus compris le film en relisant le synopsis après avoir vu le film. Ce n'est pas que le film est hyper compliqué, loin de là... c'est simplement que les liens entre les personnages sont souvent douteux ce qui a dailleurs causé un malaise pendant la séance de questions avec le réalisateur par la suite. Le film est rempli de bonnes idées, surtout l'aspect que le tueur rechercherait une autre personne avec le Synesthesia en laissant une trace qui l'interpellerait sur les lieux d'un meurtre. Ce qui m'a fait décrocher c'est la longueur des scènes, les liens forcés, quelques moments vraiment kétaines et des scènes ridicules (un certain affrontement entre un yakuza comique et un des personnages principaux qui est vraiment trop faiblard ainsi qu'une scène de jeu vidéo).


The great Yokai War
Attente: 8/10 - Final: 9/10

Je ne pense pas que j'aurais rien de nouveau à dire sur le film. Costumes et situations absolument incroyables mixé à un design de créatures inventif tout droit sorti de l'histoire sans fin, labyrinthe ou un film de Terry Gilliam. C'est le coeur d'enfant de Takashi Miike qui est directement palpable dans ce film. Quelques scènes douteuses, quelques scènes terrifiantes et juste tordues. Moi j'ai au beaucoup de plaisir à essayer de savoir à quelle perversion Miike pensait pendant telle et telle scène. Un régal d'imagination. On regrettera seulement un manque de rigueur dans les rebondissements.


Bon Cop Bad Cop
Attente: 8/10 - Final: 10/10

Ça fait du bien de finir le festival sur un 10/10. Film extrèmement formulaique (toujours des situations déjà vues dans des buddy-cop comedy) mais au bout du compte, on a tellement passé un bon temps à la fin que tout est excusé. Prestations incroyablement drôles et ajustées; Colm, Patrick et Louis-José sont fantastiques et quand le film prend une tournure dramatique, Lucie Laurier et Patrick Huard m'ont presque fait pleurer. Toutes les blagues Ontario-Canada sont sympatiques et plus souvent qu'autrement ingénieuses. Oui, c'est des gros stéréotypes et Patrick vient inutilement très haineux contre Colm à un certain moment mais les jokes ne sont pas toujours trop faciles. C'est juste bon comme ça, c'est venu chercher le gars en moi, la brute qui veut se battre, qui veut faire des jokes grasses, qui veut que le méchant explose en crisse. Un expérience de cinéma vicérale que j'ai par contre envie de revoir ailleurs qu'à Fantasia... évidemment, qu'un film est toujours vraiment plus ordinaire dans son salon qu'à Fantasia. Je verrai en temps et lieu si on n'était pas tous dans une grosse bulle quand on a vu le film; j'peux dire que le public en général a embarqué totalement. Merci à une présentation en personne interessante de Patrick Huard, Erik Canuel, Lucie Laurier et le producteur.



2006-08-02 - Par Olivier Bonenfant

La face cachée
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