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The day after tomorrow
2004-07-06 - Par Olivier Bonenfant

Note: 25% - Une symphonie de platitude assistée par ordinateur. C'est la fin du monde, ou serez vous? Probablement au mexique avec les autres... Un film appréciable techniquement, mais complètement dépassé sous le poids de l'insignifiance. C'est surtout un film d'action écologique et amorphe signé Roland Emmerich qui marque ici son retour à la solitude car c'est un film qu'il a réalisé sans son super "sidekick" Dean Devlin qui d'habitude l'assiste en tant que producteur (ou ami homose...
 


 
 
 


 
La suite

Il est évident que moi aussi après le bide total qu'était The Patriot et le savoureux Godzilla, j'aurais moi aussi arrèté cette association devenue désastreuse.

The day after tomorrow

Tout a vraiment commencé avec Independance Day, qui fournissait une généreuse dose de scènes d'action. L'action se renouvelait sans cesse jusqu'à la grandiose finale du "Et hop dans'l cul!" une citation qui marquait le climat paysant du film. C'était surtout très sympatique et impressionnant pour le temps. Will Smith n'était aussi que le Fresh Prince of Bel air ou un policier comique dans Bad Boys. Dans ce temps là, la vie était plus belle, beaucoup plus belle.

Avec The day after tomorrow on nous sert un frère spirituel de Independance Day sans l'action, sans l'adrénaline pis sans Will Smith, heureusement. Tout le schéma narratif et le développement du désastre est en fait tout à fait similaire avec Independance day. C'est comme si The day after tomorrow était une première version du script de Independance day que soudain, bien saoul, Roland Emmerich aurait décidé d'y ajouter des extraterrestres, Will Smith, et un happy ending.
Le début des deux films montre un responsable, dans un poste de surveillance extra-terrestre ou maritime, dormant (ou jouant au golf miniature), se faisant surprendre par une alerte sonore venant d'un appareil qui, visiblement, n'émet jamais d'alerte. Dans l'un des cas, c'est un signal radio probablement extra-terrestre brouillant les satellites, et dans l'autre cas, une bouée qui semble détraquée parce qu'elle indique un réchauffement incroyable d'un point de l'océan. Ce qui me frappe c'est dans quelles circonstances similaires la personne qui se fait ensuite avertir de ce nouveau phénomène était en train de dormir et dans quelles circonstances ils tentent d'avertir le président. Dans The day after tomorrow, Jack Hall essaye de prouver, grâce à sa simulation précise aux heures près, au président que la fin du monde arrive et qu'il faut évacuer le nord des États-Unis. Dans Independance day, David Levinson trouve le compte à rebours caché du signal radio et tente de prouver au président que les extra-terrestres vont attaquer et qu'il faut évacuer toutes les grandes villes des États-Unis.

J'ai rien contre le recyclage de bonnes(?) idées et je conscens que pour n'importe quel enjeu de cette empleur l'information doit se rendre jusqu'au président mais BATARD, c'est pareil!!!! Tant qu'à me faire reservir le même script avec quelques variations, j'aurais aimé mieux que le film me présente le récit de quelqu'un qui n'est pas renseigné des développements et qui, simplement, observe le monde se détruire devant lui pendant qu'il tente, lui aussi, de survivre. Un récit plus intime et réaliste.En plus de reprendre Independence day, Roland (très charmant prénom lorsque prononcé en québécois d'ailleurs) nous sert une scène bien étrange inspirée the The Birds de Hitchock.

Je me laisse un peu emporter.

Le président prend donc la bonne décision de croire Jack mais le pire est déjà arrivé, une vague gigantesque bouzille New-York, des tornades destructices anéantisent Los Angeles et du caca tombe sur les Japonais. Il se passe surement des choses ailleurs dans le monde, mais on est pas très sûr. Jack Hall donne quelques conseils à son fils Sam à travers un vieux téléphone public qui fonctionne sur des lignes téléphoniques bioniques et qui ne coute seulement 25 cents pour faire des appels longue distance. Sam est surtout pris, au milieu du déluge, dans une bibliothèque de New-York avec une trentaine de survivants et passe proche de se noyer comme un cave pour une couple de conseils merdiques au téléphone. Cependant, Jack lui promet que s'il reste dans la bibliothèque, il va venir le chercher, et le sauver, avec sa tente enchantée et ses copains de strip-poker en franchissant 350 kilomètres dans un blizzard aveuglant. Sam veut donc sauver le plus de figurants possible en attendant son père et leur conseille de rester aussi dans la bibliothèque pour ne pas se faire prendre dehors quand la "vraie" tempète va s'abbatre directement sur New-York. Les figurants ne l'écoutent pas parce que visiblement, c'est un jeune détraqué qui se drogue, et ils s'en vont sauf les amis de Sam. Ils brulent des livres pour se réchauffer et mangent le sans-abri pour le fun. Ok, pas exacement, mais j'aurais trouvé ça comique.

Pendant ce temps, pendant que tout le monde meurt sauvagement par le froid, le Québec n'est plongé que dans une journée d'hiver comme les autres.

Jack et ses amis partent vers New-York avec un camion et restent évidemment pogné dans la neige à la moitié du chemin.
C'est déjà étonnant qu'ils soient parvenus à faire la moitié du chemin avec une visibilité nulle et un terrain plus qu'hostile. En sortant, ils parcourent les 150 kilomètres restants en couchant la nuit dans la tente enchantée qui ne fait que frétiller un peu et qui isole complètement du froid. En fait, les acteurs ne font jamais de nuage de condensation en respirant dans la tente enchantée tellement elle est fantastique. Jack perd son ami dans un centre commercial (prit chez Ardène avec une blonde qui veut tout acheter) et traine son autre ami qui a perdu connaissance. Pendant ce temps, Sam se bat contre des loups bioniques en CGI qui se sont sauvés d'un zoo (-sans blagues-) pour trouver un médicament pour la fille jolie du film qui a une plaie infectée par autre chose qu'une MTS. Le plus étrange c'est qu'ils vont chercher le médicament sur un navire russe au beau milieu de New-York qui aurait, semble-il, sorti intact de la vague qui, selon le film, aurait parcouru tous les pays du nord en partant de l'arctique et dévasté toutes les villes côtières.

Plus vite que pour crier "ouf" le centre du cyclone est sur eux et le froid descend assez vite pour qu'une vague de givre puisse leur indiquer dans quel sens courir pour l'esquiver. "Ferme la porte! Ferme la porte!". Voir nos héros partir du navire et revenir à la bibliothèque en se sauvant du vent glacial pendant de longues secondes est tellement pénible et infiniment ridicule que j'ai failli sortir à ce moment. Heureusement, j'avais déjà vu l'extrait sur internet alors je savais à quoi m'attendre.

Jack, quand à lui, tire son ami dans un trou et se lance dedans aussi et survit en ouvrant un rond de poèle au gaz.

L'oeil du cyclone passe et Jack trouve Sam, améliore sa relation père/fils avec lui et des hélicoptères arrivent pour sauver tout le monde. Le vice-président s'excuse auprès des mexicains d'être un imbécile et les mexicains mettent du tabasco dans son lunch.

MAUDIT CAVE!!
L'ami de Jack est visiblement mort pour rien dans toute cette histoire. Pourquoi Jack n'a pas patiemment attendu que les hélicoptères viennent chercher son fils pour le retrouver. Quelle différence pensait il faire en arrivant là avec sa tente enchantée? Pourquoi Jack tenait tant à faire évacuer les États-Unis en sachant que personne dans le nord des États-Unis n'aurait le temps d'évacuer. Sa simulation lui disait pourtant combien de temps le cyclone était pour durer avant qu'il disparaisse, ne laissant qu'un doux froid. N'aurait-il pas été plus simple d'avertir tout le monde de se préparer à une dizaine de jours de froid incroyable et ensuite de les sauver comme on voit à la fin du film.


Observations techniques.

L'antarctique regroupe 90% de toutes les glaces sur terre. L'arctique est donc dégligeable en terme de volume et, en plus, flotte dans l'océan ce qui rend son influence encore plus négligeable. La grosse vague frappe New-York. Après son passage, les eaux ne se retirent pas après avoir détruit la ville, est-ce que film tente de nous faire croire que 50 mètres de haut d'eau a gelé jusqu'au sol en quelques heures? Un courant d'une force semblable aurait surement détruit complètement chaque édifice. On parle ici d'une vague parcourant une centaine de kilomètres par heure et qui fait une cinquantaine de mètres de haut. Même chose pour la statue de la liberté qui est vide à l'intérieur (je me fie sur le film Ghostbuster); inutile de dire que la pression de l'eau autour d'elle la compresserait. Je me demande encore où était le cyclone et comment tous nos amis ont pu atterrir au milieu sans s'en rendre compte. Comment des hélicoptères provenant du Mexique pensent se ravitailler en gaz pour leur voyages de sauvetage jusqu'à New-York? Combien de personnes peuvent entrer dans un hélicoptère et combien de personnes ont survécu? Combien de voyages ça va prendre?

C'est dommage parce que depuis l'excellent Donnie Darko, j'ai beaucoup d'intéret pour Jake Gyllenhaal en tant qu'acteur.
Dans The day after Tomorrow il semble dormir tout au long du film, un rôle qui lui va à merveille, à l'exception près de quand il se fait pourchasser par les loups bioniques. La moitié des acteurs peuvent facilement être décrits comme étant bons, mais le matériel sur lequel ils jouent est si terrible et forcé que leur évaluation est inutile.

The day after tomorrow, dont le titre pourrait être le titre d'un nouveau film de James Bond, est un film mauvais mais impressionnant (ou tellement mauvais qu'il impressionne) et qui, d'une façon très juvénile, tente de nous passer un message interessant sur la préservation de la planète. C'est en fait le seul point positif du film; l'espoir de rappeler au millions de personnes ayant vu le film au cinéma que c'est important de ne pas faire fondre l'arctique. Du reste, l'abondance d'effets et de non-sens vient gâcher un plaisir juvénile que l'on retrouvait dans un précédent effort de Roland Emmerich, Independance Day.


2004-07-06 - Par Olivier Bonenfant

La face cachée
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